Notes du Dimanche 14 septembre 2025
⛱️ Dimanche | Semaine du 08 au 14 septembre 2025
Chaque dimanche, nous vous invitons à découvrir dans votre boîte aux lettres un récapitulatif complet des brèves de la semaine. Ces informations concises et pertinentes, publiées quotidiennement dans la rubrique “Notes” de l’actu des Apiculteurs 🐝, vous permettent de rester informé des dernières actualités et développements dans le monde de l'apiculture.
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Spillover viral entre abeilles et bourdons
Les apiculteurs redoutent depuis plusieurs années les effets secondaires de la proximité entre colonies d’abeilles domestiques (Apis mellifera) et populations de bourdons sauvages (Bombus spp.). Le spectre d’un « spillover » viral (voir encadré) a nourri de nombreux débats. Certains travaux avaient suggéré que des virus typiques des abeilles, comme le D…
09 septembre 2025
🐝 C’est fou, un lot de miel de fleurs bio (Nouvelle-Aquitaine) vendu par La Fourche est rappelé depuis le 8 septembre. En cause : un taux trop élevé d’HMF (hydroxyméthylfurfural).
👉 Le HMF, c’est quoi ? C’est une molécule qui apparaît quand le miel est trop chauffé ou vieillit mal. C’est un indicateur de qualité : la réglementation fixe la limite à 40 mg/kg en Europe (jusqu’à 80 mg/kg en zones tropicales). Au-delà, le miel perd de ses qualités gustatives et nutritionnelles.
En pratique, ce rappel est donc avant tout une question de conformité et de qualité. Si vous avez acheté ce pot, ne le consommez pas : rapportez-le, un remboursement est prévu.
📌 https://rappel.conso.gouv.fr/fiche-rappel/19631/Interne
🐝 Pesticides : l’État reconnu responsable d’un préjudice écologique
C’est une décision qui fera date. Le 3 septembre 2025, la Cour administrative d’appel de Paris a confirmé que l’usage massif des produits phytopharmaceutiques – autrement dit les pesticides – a bien provoqué un préjudice écologique en France. Et cette fois, l’État ne peut pas se défausser : sa responsabilité est engagée.
Ce que dit la justice
La Cour a jugé que l’ANSES (l’agence de sécurité sanitaire) n’a pas systématiquement pris en compte les données scientifiques les plus récentes lors de l’évaluation des risques liés aux pesticides. Résultat : certains produits ont pu rester autorisés alors qu’ils présentaient des effets nocifs sur la biodiversité et l’environnement.
La justice estime que cette carence n’est pas la cause unique du préjudice (les pollutions agricoles ont aussi d’autres origines), mais qu’elle en a aggravé l’ampleur. C’est suffisant pour engager la responsabilité de l’État.
Ce que la Cour a annulé
Le jugement de première instance (2023) avait obligé le gouvernement à respecter les objectifs de réduction des pesticides fixés par les plans Ecophyto. Or, la Cour rappelle que ces plans sont avant tout des outils politiques : ils n’ont aucune valeur juridique contraignante.
Les conséquences concrètes
La Cour n’a pas seulement pointé la responsabilité de l’État, elle lui a aussi donné des obligations très précises :
réévaluer toutes les autorisations de pesticides en tenant compte des connaissances scientifiques actuelles,
mener ce travail dans un délai de 24 mois,
présenter un calendrier prévisionnel à la Cour d’ici 6 mois.
Enfin, l’État est condamné à verser un euro symbolique à chacune des associations requérantes (Notre Affaire à Tous, Pollinis, Biodiversité sous nos pieds, ANPER-TOS et ASPAS) pour le préjudice moral.
Pourquoi c’est un tournant
La justice française confirme pour la première fois à ce niveau qu’il existe un préjudice écologique dû aux pesticides.
Elle exige désormais que l’administration tienne compte des données scientifiques les plus récentes, et non des seuls documents parfois dépassés de la Commission européenne.
Même si les plans Ecophyto restent de simples outils politiques, l’arrêt met une pression inédite sur l’État pour rendre ses autorisations plus rigoureuses et conformes aux réalités scientifiques.
📌 https://paris.cour-administrative-appel.fr/decisions-de-justice/…
12 septembre 2025
Une campagne 2024 éprouvante pour les ruchers français
L’année apicole 2024 illustre une fois encore la fragilité des récoltes face aux aléas climatiques. Le dernier Observatoire conduit par FranceAgriMer par Agrex fait état d’une chute de 28 % de la production nationale de miel par rapport à 2023. Les apiculteurs, qu’ils soient amateurs ou professionnels, ont affronté un printemps froid, pluvieux et venteu…
Il y a un an …
Apicultures, apiculteurs : un loisir, un métier et une filière
Le Manuel d'Agriculture, édition 1914 nous apprend que l'apiculture (apis, abeille ; cultura, culture) est l'art d'élever et de soigner les abeilles. Elle nous enseigne les diverses méthodes pour créer des colonies, en accroître la population et les entretenir, afin d'en tirer des produits abondants. L'apiculteur est donc celui qui met en œuvre cet art …