Notes du Dimanche 05 Janvier 2025
🎅 🎉 Semaine du 30 Décembre 2024 au 05 Janvier 2025
Chaque dimanche, nous vous invitons à découvrir dans votre boîte aux lettres un récapitulatif complet des brèves de la semaine. Ces informations concises et pertinentes, publiées quotidiennement dans la rubrique "Notes" de l’actu des Apiculteurs 🐝, vous permettent de rester informé des dernières actualités et développements dans le monde de l'apiculture. C’est gratuit 🙂
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L’actu des Apiculteurs 🐝 vous souhaite une excellente année 2025 🥳🎁🍾
Que cette nouvelle année soit remplie de douceur, de miel, et de succès pour vos ruchers. Ensemble, continuons à préserver nos abeilles et à valoriser leur rôle essentiel dans la biodiversité.
Au programme de cette année :
📌 Des conseils pratiques pour optimiser vos récoltes.
📌 Des actualités sur les réglementations et les recherches scientifiques.
📌 Des témoignages d’apiculteurs passionnés.
📌 Et bien sûr, des astuces pour mieux comprendre nos précieuses abeilles.
Restons connectés avec la passion de l’apiculture !
Peu de brèves en ce début d'année, la période des fêtes ayant ralenti l'activité générale. Il est toutefois temps de penser à quelques démarches importantes : contracter une assurance 2025 pour les ruches, renouveler son adhésion auprès d'un rucher école, GDSA de sa région ou autres organismes collectifs, et commencer à préparer son matériel pour la prochaine saison apicole.
30 Décembre 2024
🐝 Le 23 décembre dernier, le laboratoire VetoPharma a annoncé l'arrivée en France du complément alimentaire protéiné MegaBee (46 % de protéines). Il a été conçu aux États-Unis par le Dr Gordon Wardell au début des années 2000, en collaboration avec le laboratoire de recherche Carl Hayden de l'USDA à Tucson, en Arizona. L'objectif était de créer un aliment que les abeilles consommeraient volontiers, tout en répondant à leurs besoins nutritionnels spécifiques.
Depuis son lancement en 2007, MegaBee a été largement adopté par les apiculteurs américains.
VetoPharma a adapté la formulation pour la proposer sans OGM et sans soja, répondant ainsi aux attentes européennes et particulièrement françaises.
A surveiller !
31 Décembre 2024
🐝 Les abeilles mellifères nous étonnent par leur remarquable ingénierie collective. Une étude récente du 16 décembre 2024 publiée dans Current Biology a exploré la symétrie de leurs nids, démontrant qu'il s'agit d'une réponse adaptative délibérée qui optimise la croissance et la stabilité thermique des colonies.
Les résultats de l'étude
Les chercheurs ont observé que les abeilles construisent leurs rayons de cire avec une symétrie précise le long de l'axe avant-arrière. Le contenu des cellules correspond exactement d'un côté à l'autre dans 79 % des cas. Cette symétrie persiste même entre des colonies isolées, suggérant une coordination instinctive.
Mécanismes et bénéfices
La chaleur est au cœur de cette organisation. Les abeilles placent stratégiquement leur couvain (œufs, larves) près des sources de chaleur, assurant une thermorégulation idéale pour leur développement. Les colonies utilisant des nids symétriques à double face produisent 58 % plus de couvain et maintiennent une température plus stable que celles occupant des nids asymétriques à face unique.
Contexte évolutif
Cette symétrie des nids est apparue avec le développement des rayons à double face, une caractéristique propre aux espèces du genre Apis. Cette adaptation, vieille de 50 à 60 millions d'années, offre des avantages thermodynamiques significatifs et une meilleure utilisation des ressources.
Référence : Form, function, and evolutionary origins of architectural symmetry in honey bee nests, Smith, Michael L. et al. Current Biology, Volume 34, Issue 24, 5813 - 5821.e5.
01 Janvier 2025
🐝 Le site contratsolutions-agricu… recense et valorise les initiatives agricoles favorables aux pollinisateurs en France. Cette plateforme s'inscrit dans l'axe 6 du Plan national en faveur des insectes pollinisateurs et de la pollinisation (2021-2026), qui vise à partager les pratiques agricoles bénéfiques aux pollinisateurs. agriculture.gouv.fr/pla…
Lancé en 2021, ce Plan a pour objectif d'enrayer le déclin des pollinisateurs en France. Cependant, il a fait l'objet de nombreuses critiques, notamment de la part d'experts scientifiques et d'apiculteurs. Le Conseil national de la protection de la nature a émis un avis défavorable, soulignant particulièrement l'insuffisance des mesures concernant les pesticides. (pollinis.org/publicatio…). L'Union nationale de l'apiculture française estime également que les mesures proposées, notamment pour l'épandage de pesticides, ne protègent pas suffisamment les pollinisateurs (lepoint.fr/politique/le…).
Dans ce contexte, le site contratsolutions-agricu… propose tout de même une cartographie interactive qui recense plus de 100 initiatives mises en place par des acteurs du monde agricole. Ces projets, répartis dans différentes filières et régions, illustrent la diversité des pratiques en faveur des pollinisateurs.
Parmi les ressources disponibles, la web-série « Cultivons la pollinisation » met en lumière ces pratiques agricoles favorables aux pollinisateurs.
02 Janvier 2025
🐝 L'article « Les non-dits de la crise apicole de 2024 », publié le 23 décembre 2024 sur le site Agriculture et Environnement*, met en lumière les défis majeurs auxquels a été confrontée l'apiculture française. En résumé :
Baisse significative de la production de miel
Selon une étude conjointe de la Fédération du réseau de développement apicole (Ada) et de l'ITSAP-Institut de l'abeille, la production de miel en France pour 2024 est estimée entre 16 000 et 23 000 tonnes — une diminution de plus d'un tiers par rapport aux deux années précédentes. Cette estimation diffère de celle de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf), qui avance une production d'environ 12 000 tonnes. Cet écart s'explique probablement par deux facteurs : une surreprésentation dans l'enquête de l'Ada d'apiculteurs ayant connu une meilleure saison, et le fait que les répondants possèdent majoritairement plus de 150 ruches.
Facteurs climatiques défavorables
Les conditions météorologiques ont été déterminantes dans cette baisse de production. Les abeilles ont vu leur butinage entravé par un début de saison marqué par des pluies persistantes, suivi de périodes de froid, de vent et de gelées tardives. La situation s'est aggravée par la prolifération du parasite varroa et diverses maladies qui ont affaibli les colonies, forçant les apiculteurs à recourir à des compléments alimentaires pour préserver leurs ruches.
Augmentation du nombre d'apiculteurs et concurrence des importations
La forte augmentation du nombre d'apiculteurs ces dernières années a créé une surproduction de miel (2022, 2023), désormais difficile à écouler sur le marché national alors que les importations de miel à bas prix, particulièrement d'Ukraine, aggravent la situation en exerçant une pression concurrentielle intense sur les prix.
En conclusion, l'année 2024 s'est révélée particulièrement éprouvante pour l'apiculture française, qui a dû faire face à une triple menace : conditions climatiques défavorables, pressions économiques et défis sanitaires.
🗣️ Agriculture et Environnement est une plateforme en ligne qui analyse et diffuse des informations sur les interactions entre l'agriculture et l'environnement. Le site publie des articles, des éditoriaux, des entretiens et des décryptages portant sur l'agroécologie, les politiques agricoles, les pesticides et les enjeux écologiques.
https://www.agriculture-environnement.fr/2024/12/23/non-dits-crise-apicole-2024
Concernant l'article «Les non-dits de la crise apicole de 2024», j'ai noté une remarque qui m'a été faite concernant une contradiction supposée entre « surproduction » et « importation à bas prix » dans le résumé proposé sur les notes du 5 janvier 2025.
Précisions : l'auteur de l'article indique que la production de miel en France a augmenté en 2022 et 2023, avoisinant environ 35 000 tonnes (NDLR : ces chiffres sont variables selon les sources, 29 857 en 2023 et 31 390 en 2022 selon l'ITSAP par exemple). Les industriels importent de l'étranger environ 35 000 tonnes supplémentaires en raison des prix avantageux (NDLR : au-dessus de 30 000 tonnes depuis 2014). Au total, selon l'article, cela représente environ 70 000 tonnes, alors que le marché français n'en absorberait que 50 000. Par conséquent, il y a eu un surplus de 20 000 tonnes de miel français en 2023 (en particulier) difficile à commercialiser du fait de la concurrence des miels importés moins chers, malgré la sous-production 2024, mettant ainsi en danger l'équilibre économique de certaines exploitations apicoles.
Pour rappel, il s'agit ici d'une synthèse de l'article en lien pour vous donner envie de le lire — une revue de presse, en somme.