Chaque dimanche, nous vous invitons à découvrir dans votre boîte aux lettres un récapitulatif complet des brèves de la semaine. Ces informations concises et pertinentes, publiées quotidiennement dans la rubrique "Notes" de l’actu des Apiculteurs 🐝, vous permettent de rester informé des dernières actualités et développements dans le monde de l'apiculture. C’est gratuit 🙂
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21 Octobre 2024
🐝 Les exosquelettes cherchent à s'implanter en apiculture, prétendant offrir un soutien aux apiculteurs, particulièrement pour les tâches physiques exigeantes. Lors du 2e Congrès International d'Apiculture et d'Apithérapie, un stand proposait même d'essayer deux modèles de ces équipements.
Ces dispositifs mécaniques portables, déjà utilisés dans l'industrie et la santé, espèrent répondre aux besoins spécifiques des apiculteurs qui doivent manipuler des ruches lourdes et se pencher fréquemment — des actions susceptibles d'entraîner des douleurs dorsales et articulaires.
Les exosquelettes conçus pour l'apiculture visent principalement à réduire la charge sur le dos et les membres inférieurs. Ils assistent donc les mouvements tels que le levage des hausses ou le transport d'équipements lourds. Grâce à ces appareils, l'espoir est que les apiculteurs puissent prolonger leurs activités en diminuant les risques de troubles musculo-squelettiques, tout en améliorant leur efficacité et leur confort de travail.
En France, plusieurs exploitations apicoles expérimentent des modèles légers et non motorisés. Ces initiatives cherchent à améliorer les conditions de travail dans un secteur où la pénibilité physique constitue souvent un obstacle, en particulier pour les petits apiculteurs ou les amateurs. En Corse, six apiculteurs ont testé des exosquelettes pour réduire la pénibilité de leur travail, notamment pour les tâches impliquant le port de charges lourdes. Bien que l'appareil se soit révélé efficace pour certaines tâches et bénéfique aux personnes souffrant déjà de douleurs, son utilisation tout au long de la journée s'est avérée peu pratique. Les apiculteurs ont souligné l'inconvénient de devoir constamment retirer et remettre l'exosquelette. La mécanisation reste une solution envisageable, mais son application dépend des exploitations et des types d'agriculture pratiqués.
Leader français dans la conception et la fabrication d'exosquelettes non motorisés, l'entreprise Hapo propose un modèle dédié à l'apiculture, mais il n’est pas le seul.
À surveiller donc !
22 Octobre 2024
🐝 Le Wildlife Photographer of the Year est un prestigieux concours international de photographie de la nature, organisé chaque année par le Musée d'histoire naturelle de Londres. Il met en avant des photographies exceptionnelles de la faune et de la flore, capturées par des photographes professionnels et amateurs du monde entier.
Le concours vise à sensibiliser le public à la beauté et à la fragilité du monde naturel, tout en récompensant les compétences techniques, la créativité et l'impact émotionnel des images. Les photos sont présentées au Musée d'Histoire Naturelle de Londres depuis 60 ans, et cette année, depuis le 11 octobre dernier.
Mais quel rapport avec les abeilles me direz-vous ? Et bien l’une de ces photographies d’exception a été réalisée par Georgina Steytler et représente des abeilles, pas les nôtres, certes, mais l’Amegilla dawsoni, parfois appelée l'abeille de Dawson, qui est une espèce d'abeille qui niche par milliers dans des “nids d’argile” arides en Australie. Au printemps, les abeilles fouisseuses de Dawson femelles émergent, aussitôt entourées de mâles rivalisant pour s'accoupler. Une fois fécondée, chaque femelle creuse un nouveau terrier qu'elle garnit de pollen, de cire et de nectar. Elle y pond ses œufs, donnant naissance à une nouvelle génération d'abeilles qui écloront au printemps suivant.
Musée d’histoire naturelle de Londres : nhm.ac.uk
Wildefife Photographer of the Year : nhm.ac.uk/wpy
23 Octobre 2024
🐝 Antoun Fahmeh, ébéniste et architecte d'intérieur belge passionné d'apiculture, a développé une hausse innovante pour la récolte du miel, préservant la tranquillité des abeilles. Cette innovation optimise le processus de récolte tout en respectant le bien-être des abeilles — c'est en tout cas le souhait et l'objectif de l'inventeur. Cette idée concrétisée a été récompensée par deux distinctions au concours Lépine en mai 2024 : le prix Innovation et le prix de la Préfecture de la région Île-de-France.
Fahmeh a conçu un dispositif ingénieux : il intègre une feuille de cire gaufrée standard, insérée au centre du cadre et maintenue par ses rebords, éliminant le besoin de fixation par fils. Deux fils tendus sont placés de chaque côté, à proximité de la feuille gaufrée, assurant la stabilité des alvéoles pendant la récolte. Les abeilles construisent naturellement les cadres de hausse. Une ouverture à l'arrière de la ruche permet l'introduction d'un fil chauffé à basse tension qui sectionne délicatement les bases des alvéoles, facilitant l'écoulement progressif du miel.
Le miel est collecté dans un récipient protégé contre les insectes. Cette innovation, baptisée « Ebenbee », présente une compatibilité universelle avec les modèles de ruches existants, tels que Langstroth et Dadant.
Notez que le samedi 26 octobre prochain, à 14h30, Antoun Fahmeh, donnera une conférence à Mont-sur-Marchienne (Charleroi) sur le sujet de son invention
24 Octobre 2024
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🐝 Les Jeudis de PrADE sont des webinaires où scientifiques, techniciens et apiculteurs croisent leurs regards sur un sujet d'actualité pour la filière apicole. L'UMT PrADE est un partenariat entre des organismes de recherche publique (INRAE, CNRS, ANSES) et des structures techniques (ITSAP, ADAPI, ADANA, ADA) - umtprade.fr
Ce jeudi 24 octobre a eu lieu celui sur la Pollinisation. C'était vraiment intéressant, bien qu'assez technique et spécialisé, à l'image de l'intervention de l'Association Provençale de Recherche et d'Expérimentation Légumière (APREL) et de l’Association pour le développement de l’Apiculture Provencale (ADPAI) avec Guillaume KAIRO sur « Améliorer la nouaison en culture de courgette précoce sous abri - la pollinisation et la parthénocarpie ».
Des méthodes ont alors été présentées pour optimiser la pollinisation et la nouaison en culture précoce de courgettes sous abri, avec comme points clés suivant destiné à résumer le propos :
Pollinisation : Les courgettes ont des fleurs mâles et femelles. La fécondation nécessite des insectes pollinisateurs. Certaines variétés peuvent former des fruits sans fécondation (parthénocarpie).
Optimisation : L'activité des pollinisateurs est cruciale. Planter 10 % de variétés produisant beaucoup de fleurs mâles améliore le rendement.
Sous abri : Introduire des ruches d'abeilles directement dans les serres. Les abeilles sont plus efficaces que les bourdons.
Gestion : Une ruchette par 1000 m² suffit. Prévoir des ouvertures pour les abeilles. Retirer les ruchettes après 4 semaines.
Contrats : Organiser la prestation à l'avance. Coût : environ 80 € pour 4 semaines. Établir un contrat formalisé.
L'intervention souligne l'importance de la pollinisation, du choix des variétés, et de la gestion des colonies d'abeilles pour maximiser les rendements de courgettes sous abri. Elle invite surtout les apiculteurs à s'intéresser à l’opportun service de pollinisation a intégrer dans leurs exploitations.
Un document au format PDF est disponible et détaille le contenu de l'intervention : aprel.fr/wp-content/upl…
26 Octobre 2024
🐝 La 16e conférence des Parties à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB) se tient à Cali, en Colombie, du 21 octobre au 1er novembre 2024. Cette COP intervient deux ans après la signature de l'accord-cadre de Kunming-Montréal (COP15, 2022), qui prévoit la protection de 30 % des terres et des mers de la planète d'ici 2030. Bien que moins médiatisée que celle sur le climat et la réduction des gaz à effet de serre, cette conférence est tout aussi cruciale.
La COP16 poursuit les efforts de la COP15, qui a abouti à l'adoption du cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal. Elle vise à concrétiser les engagements pris à travers trois enjeux majeurs : la finalisation de la mise en œuvre du cadre mondial, la mobilisation des financements, et l'établissement d'un mécanisme de partage des avantages liés à l'utilisation des informations de séquençage numérique (ecologie.gouv.fr/actual…).
Nous attendons avec intérêt les résultats de cette conférence, notamment en ce qui concerne la biodiversité, les insectes et les abeilles — ces dernières étant l'un des symboles emblématiques de ces enjeux.