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Forêt naturelle ou champ cultivé pour les abeilles

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#84 | Vivants | Environnement | Quel milieu privilégier pour l’apiculture ?

juil. 09, 2025
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Forêt naturelle ou champ cultivé pour les abeilles
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L’implantation des ruchers ne relève pas seulement de la commodité logistique. Elle conditionne la dynamique des colonies, la qualité des miels récoltés, la fréquence des disettes et le risque d’exposition aux intrants agricoles. Entre les ressources spontanées des milieux boisés et les apports massifs, mais discontinus, des cultures mellifères, les choix d’implantation doivent conjuguer critères floristiques, apports nutritionnels et contraintes techniques.

Des régimes de butinage fondamentalement différents

Les environnements forestiers offrent une flore plus diversifiée et étalée dans le temps, notamment en milieux feuillus mixtes. Le châtaignier, le tilleul, le robinier (souvent en lisière), les ronciers ou encore le plus rare framboisier sauvage constituent autant de ressources nectarifères, parfois abondantes, souvent irrégulières mais distribuées au cours de la saison. Le châtaignier par exemple, espèce appréciant la lumière et la chaleur, fleurit en juin-juillet sur une période de deux à trois semaines. Il sécrète du nectar accessible aux insectes, notamment via ses fleurs mâles. En conditions optimales — températures comprises entre 22 et 28 °C, atmosphère humide —, un hectare de châtaigniers peut produire en moyenne 25 kg de nectar. Rapportée à l’échelle individuelle, cette production se situe généralement entre quelques centaines de grammes et un kilogramme de nectar par arbre mature.

En milieu agricole, le colza, le tournesol, le sarrasin ou la phacélie offrent des miellées massives, mais très concentrées dans le temps. La densité florale à l’hectare peut compenser l’absence de diversité botanique : un hectare de colza en pleine floraison peut produire entre 50 et 150 kg de nectar en quelques jours, avec un potentiel de rendement élevé par ruche. Mais ces apports sont dépendants de la planification agricole - comme la rotations des cultures -, du climat et des pratiques phytosanitaires. Le moindre traitement fongicide ou insecticide appliqué en période de floraison peut compromettre la récolte et mettre les colonies en danger.

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